16 Fév 2018
Un somptueux projet de "Liber Amicorum"?
Nous sommes de retour ! Et avec un objet absolument somptueux !
Peut-être pourrez-vous nous aider à faire la lumière sur cet extraordinaire exemplaire de la thèse en droit du juriste hollandais Willem Wendilium van Berckel (1718-1799), qui présente la particularité de n'offrir de la thèse originale que le titre et les feuillets de dédicace: en lieu et place du texte de la thèse ont été reliés à l'époque 6 feuillets de soie de fort grammage et l'ensemble est présenté dans une étonnante reliure de velours vert ornée d'un décor brodé au fil d'or !
La finalité d'un tel objet reste incertaine mais la présence, à la suite du titre de la thèse, des seuls feuillets de dédicace accompagnés de luxueuses pages de soie vierges, nous semblent indiquer qu'il pourrait s'agir d'un exemplaire dont les pages blanches étaient destinées à être complétées à la main par les amis et la famille de l'étudiant. Le caractère inhabituellement luxueux de la reliure, qui s'accorde mal avec l'austérité d'une thèse de droit, nous paraît aller dans le même sens, celui d'un sompteux projet de "Liber Amicorum".
Amis bibliophiles, saurez-vous nous aider à résoudre cette énigme !
Peut-être pourrez-vous nous aider à faire la lumière sur cet extraordinaire exemplaire de la thèse en droit du juriste hollandais Willem Wendilium van Berckel (1718-1799), qui présente la particularité de n'offrir de la thèse originale que le titre et les feuillets de dédicace: en lieu et place du texte de la thèse ont été reliés à l'époque 6 feuillets de soie de fort grammage et l'ensemble est présenté dans une étonnante reliure de velours vert ornée d'un décor brodé au fil d'or !
La finalité d'un tel objet reste incertaine mais la présence, à la suite du titre de la thèse, des seuls feuillets de dédicace accompagnés de luxueuses pages de soie vierges, nous semblent indiquer qu'il pourrait s'agir d'un exemplaire dont les pages blanches étaient destinées à être complétées à la main par les amis et la famille de l'étudiant. Le caractère inhabituellement luxueux de la reliure, qui s'accorde mal avec l'austérité d'une thèse de droit, nous paraît aller dans le même sens, celui d'un sompteux projet de "Liber Amicorum".
Amis bibliophiles, saurez-vous nous aider à résoudre cette énigme !
3 Fév 2017
D’Holbach à Madrid ou le retour d’Enigma Bibliographica !
Vous et moi savons bien que la Librairie Comellas est un lieu unique, mais il est vrai que nous ne sommes pas les premiers libraires dont le cœur est partagé entre les deux côtés des Pyrénées…
Pour preuve cet ouvrage publié en 1819 à l’initiative de l’un de nos prédécesseurs, lui aussi tombé amoureux de la péninsule ibérique: une rare édition en espagnol de "La Morale Universelle" du Baron d'Holbach, commanditée par Guillaume Denné, libraire parisien installé à Madrid au début du 19e siècle. Imprimée par le fameux typographe Jean-Baptiste Pinard à… Bordeaux, il s'agit de la contrefaçon d'une traduction initialement parue dans la capitale espagnole à la date de 1812.
Neveu d’un libraire parisien embastillé pour ses publications illégales, notre libraire s'était, lui, spécialisé dans l'importation d'ouvrages français censurés en Espagne. Bien évidemment, la diffusion de l’ouvrage ne fut pas chose facile: le traducteur lésé dénonça l’édition frauduleuse, qui fut condamnée à la destruction, et l'Inquisition espagnole surenchérit en mettant la traduction à l’Index !
On se gardera bien de faire l’apologie des activités frauduleuses du libraire français mais force est de lui reconnaître une belle passion des livres, qui ne connaissait pas plus les frontières que les lois en vigueur!
Les plus fidèles d’entre nos lecteurs se souviendront peut-être des "Enigma Bibliographica" que nous avons publiées il y a déjà bien longtemps, et que nous avons décidé de ressusciter pour vous signaler régulièrement sous la forme d’une "bouteille à la mer", les mystères sur lesquels nous butons parfois... Peut-être pouvez-vous les résoudre ?
En l’occurrence, la publication en Espagne du bréviaire matérialiste de d’Holbach n’a peut-être pas livré tous ses secrets : en effet, pourquoi le vénérable Palau ne fait-il aucune mention de la première édition datée de 1812 (qui est tout sauf rare), et pourquoi cite-t-il notre édition bordelaise comme la première traduction espagnole de ce texte ? Et d’ailleurs, si cette traduction était parue dès 1812, pourquoi faut-il attendre 1821 pour que l’Inquisition se penche sur cette traduction, et la condamne ?
Bibliophiles enquêteurs, savants bibliographes, érudits de tout poil, à vos claviers !
Pour preuve cet ouvrage publié en 1819 à l’initiative de l’un de nos prédécesseurs, lui aussi tombé amoureux de la péninsule ibérique: une rare édition en espagnol de "La Morale Universelle" du Baron d'Holbach, commanditée par Guillaume Denné, libraire parisien installé à Madrid au début du 19e siècle. Imprimée par le fameux typographe Jean-Baptiste Pinard à… Bordeaux, il s'agit de la contrefaçon d'une traduction initialement parue dans la capitale espagnole à la date de 1812.
Neveu d’un libraire parisien embastillé pour ses publications illégales, notre libraire s'était, lui, spécialisé dans l'importation d'ouvrages français censurés en Espagne. Bien évidemment, la diffusion de l’ouvrage ne fut pas chose facile: le traducteur lésé dénonça l’édition frauduleuse, qui fut condamnée à la destruction, et l'Inquisition espagnole surenchérit en mettant la traduction à l’Index !
On se gardera bien de faire l’apologie des activités frauduleuses du libraire français mais force est de lui reconnaître une belle passion des livres, qui ne connaissait pas plus les frontières que les lois en vigueur!
Les plus fidèles d’entre nos lecteurs se souviendront peut-être des "Enigma Bibliographica" que nous avons publiées il y a déjà bien longtemps, et que nous avons décidé de ressusciter pour vous signaler régulièrement sous la forme d’une "bouteille à la mer", les mystères sur lesquels nous butons parfois... Peut-être pouvez-vous les résoudre ?
En l’occurrence, la publication en Espagne du bréviaire matérialiste de d’Holbach n’a peut-être pas livré tous ses secrets : en effet, pourquoi le vénérable Palau ne fait-il aucune mention de la première édition datée de 1812 (qui est tout sauf rare), et pourquoi cite-t-il notre édition bordelaise comme la première traduction espagnole de ce texte ? Et d’ailleurs, si cette traduction était parue dès 1812, pourquoi faut-il attendre 1821 pour que l’Inquisition se penche sur cette traduction, et la condamne ?
Bibliophiles enquêteurs, savants bibliographes, érudits de tout poil, à vos claviers !